Nos cartes favorites, les plus pertinentes pour l’histoire de Gournay depuis le XVIIème siècle en libre service.2025-05
/
Des cartes très précieuses pour illustrer l’histoire de Gournay en libre-service sur internet et nos commentaires.
1° La carte de l’atelier Cassini 1685 environ
(assemblage par Géoportail de la carte Cassini de Noisy et de celle de Champs)
Points remarquables :
La rive droite de Gournay s’appellait Petit Paris, signifiant alors « petit port ». En aval de ce port le voiturier d’eau (marinier) ou le flotteur de bois rentrait dans la partie fluviale de la Hanse des marchands, la confrérie fluviale qui percevait les droits de passage et de stationnement.
Le pont de 1553 à hauteur du fort qui a été détruit en 1592 par les protestants a été reconstruit en bois par l’ingénieur Christoffle Marie en 1614. Mais il souffrit encore pendant la Fronde.
P de Gournay signifie Prieuré de Gournay : à noter la Présence d’un service de bac signalé en face du prieuré, bien en amont du Bras Saint Arnoult.
Le ru de Nesles n’y est pas dessiné.
2° Extrait de la carte « Les environs de Paris dressés et dédiés à Mgr le Dauphin » par de Fer
Nicolas de Fer topographe royal (1647-1720) éditeur Desbois son petit-fils vers 1704
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530856785
Points remarquables :
Présence d’un pont dont la partie centrale est enlevée (trémie mobile ou détruite)
Un fortin est dessiné sur la rive droite face au pont. Les moulins à eau ne sont pas signalés.
Le bras Saint Arnoult coupe la rive gauche de Gournay en deux. La « paroisse est à cheval sur le bras »
Au sud du mot Prieuré figure « la Chapelle » qui correspond peu ou prou à l’emplacement de la léproserie.
3° Extrait des « Environs de Paris » par N.de Fer et P .Starkman graveur 1705
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8491998p/
Une variante où le pont a complétement disparu, mais il reste un fortin rive droite qui marque l’embarcadère du Bac.
4° L’Archevêché de Paris par ordre du Cardinal de Noailles
Auteur : Fer, Nicolas de (1647-1720) et Danet, Guillaume (1670?-1732). Éditeur : Danet 1728
https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0000855729/v0001.simple.selectedTab=record
À noter : Gournay fait partie du doyenné de Lagny, au sein de l’archidiaconé de Brie dans l’archevêché de Paris.
Points remarquables
Il ne reste du pont que la trace d’un grattage mais on a laissé la mention « Pont de Gournay » parce qu’en 1728 il restait l’espoir qu’il soit rebâti
Symboles d’un moulin à eau sur l’île de Baubigny et d’un second sur la rive droite à Chelles.
Le transfert de l’église paroissiale sur la rive gauche du bras Saint Arnoult n’est pas encore inscrit sur la carte. Présence du Prieuré et de la chapelle de la Léproserie.
Le ru de Nesles n’y figure pas.
5° Environs de Paris, dressés sur les cartes topographiques du Sr Roussel de la Vigne Georges Louis, graveur , et du Sr Le Rouge ingénieurs géographes.
Edition Le Rouge 1730-173..
Points remarquables :
La Marne a encore un grand nombre d’îlots en amont du Prieuré.
Le parc du château d’Élise de Court de la Bruyère a l’air encore inachevé.
La ferme a été déplacée rive gauche du Bras Saint Arnoult.
Le bac est signalé, les moulins ne sont pas indiqués.
Comme sur la carte de l’abbé de La Grive, le ru de Nesles a deux confluents
Une croix semble signaler l’emplacement de la léproserie
6° Environs de Paris par l’abbé Jean De Lagrive
Carte topographique des environs de Paris levée et gravée par M. l’abbé Delagrive de la Société des Arts Auteur : Delagrive, Jean (1689-1757). Cartographe Éditeur : chez l’auteur Cloitre St Benoit (Paris) Date d’édition : 1731
Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530529879/f1.item.zoom#
Les deux débarcadères du bac sont signalés une vingtaine de mètres en amont du Bras St Arnoult. Une voie plantées d’arbre mène de l’église au bac et passe devant le petit bâtiment du péage. Le Ru de Nesles se divise en deux bras, le plus à l’ouest se jette dans le Bras Saint Arnoult, le plus au nord se jette dans la Marne à hauteur de l’Isle de Gourna.
En amont du confluent nord du Ru de Nesle, signalement d’un moulin sur l’Isle de Gournay
Le Prieuré comprend encore un cloître carré au sud de sa chapelle.
Un carré signale l’emplacement de la maladrerie sur la route de Champs
6 bis Delagrive geographe de la ville de Paris 1740 Harvard Library
Environs de Paris : levés geometriquement
Lagrive, Jean de, 1689-1757. / [Paris] : De l’imprimerie de Charbonnier, rue S. Jacques au Chariot d’or
« Dediés à M. le Marquis de Vatan, prevôt des marchandes et à Mesrs. les Echevins, de la ville en 1740. »
7° Atlas de Trudaine 2ème vol. Date d’édition entre 1743 et 1763
(L’édition est probablement antérieure au décès du Vice-Amiral de Court en 1752).
Auteurs : Mérault de Villeron, Charles-René (1714-1763). Trudaine, Daniel-Charles (1703-1769). Chambre royale des bâtiments, ponts et chaussées de France.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b59695885/f7.item
Points remarquables :
Le parc du château de Gournay est paysagé et aménagé selon les fantaisies d’Élisée de Court de la Bruyère, la carte reproduit dans le détail ses animations.
La ferme (agrandie) et les potagers sont maintenant sur la rive gauche du bras Saint Arnoult
L’église a été transférée rive gauche du Bras Saint Arnoult, elle est bien dans l’axe Sud Nord .
Le domaine du Prieuré vient d’être aménagé à la française par un des successeurs de Lenotre pour l’abbé Dangeau qui a fait raser le cloître des bénédictins.
Le château d’Heurtebise est représenté ainsi que son parc paysagé à l’anglaise mais sans plan d’eau. Le Ru de Nesles n’apparait pas.
L’accès au bac est représenté encore dans l’île de Baubigny, avant que De Court ne le repousse en amont du Bras Saint Arnoult et ne fasse construire la maison du péage rive gauche du Bras.
8° Carte des environs de Neuilly par Hugnin d’après l’Abbé de la Grive
Auteur : Hugnin, Alexandre-François (1730.-1795) Éditeur : Hugnin Date 1775
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53192606x/f1.item.zoom#
Points remarquables :
Le Bras Saint Arnoult est encore complet. Le service du bac est accessible en amont du Bras Saint Arnoult à l’emplacement du Pont Charles de Gaulle. La maison du péage est dessinée
Le cloître du Prieuré (de forme carré) est encore dessiné au sud de la chapelle du 11ème.
Le symbole du moulin à eau du Prieuré de Gournay est dessiné rive gauche (près de l’emplacement du Capuccino) mais il est aussi mentionné un « moulin de Chelles » en face sur la rive droite.
L’aménagement du parc du défunt châtelain Vice-Amiral Elisée de Court de la Bruyère propriétaire depuis 1719 à sa mort en 1752 n’a pas changé.
L’église Saint Arnoult qui a été déplacée en 1720 sur la rive gauche du Bras Saint Arnoult est encore dessinée par erreur orientée (tournée vers l’orient).
Le ru de Nesles est rarement aussi nettement dessiné. Il a deux confluences : une dans la Marne à hauteur du moulin des moines (aujourd’hui le Cappuccino, par pure coïncidence me dit-on) et l’autre au milieu du Bras Saint Arnoult.
L’ancienne léproserie de Gournay est représentée par un petit carré sur la route de Champs mais n’ayant plus de chapelle elle a certainement changé d’usage.
Comme l’église, la ferme du château et ses communs sont désormais sur la rive gauche du Bras Saint Arnoult. Le château d’Heurtebise en construction, n’est pas encore dessiné.
9° Carte de l’état-major environs de Paris 1818-1824 source Geoportail
Points remarquables :
Est dessiné en surcharge sur la carte le pont à péage qui vient d’être construit en 1829 sur deux piles et des culées en maçonnerie. Le pont est élevé, on y accède par deux longues rampes. Le pont s’élève à l’ancien emplacement du bras Saint Arnoult. Les concessionnaires de Levis de Ventadour et Barrés du Molard l’ont réalisé en charpente mixe fer et bois.
L’amont du Bras Saint Arnoult coule plus ou moins (selon les crues) dans une galerie de maçonnerie qui débouche à l’air libre dans le parc du château rouge et ensuite reprend son lit. Dans l’ancien parc du château ne figurent que l’étang et le reste du « Montparnasse » du Vice-Amiral de Court et la grande allée est ouest bordée d’arbres
Au nord-est du Prieuré, Il y a le long de la Marne un patis (pour le pâturage) important qui prospère sur les alluvions jusqu’à Champs-sur-Marne
Il y a un étang dans le domaine du prieuré auprès du nouveau pont. C’est probablement là qu’ont été prélevés des matériaux pour réaliser la forte rampe du pont. A-t-il été utilisé pour la pisciculture.
Le Bras Saint Arnoult va de la Marne à la Marne, s’y déverse parfois l’ancien branche ouest du ru de Nesles.
Les aménagements du parc du Prieuré ont été refaits à neuf par Jean Népomucène Nast qui a rénové le Château Blanc (ancienne demeure du prieur commandataire).
Présence d’une assez grosse ferme à vocation d’élevage.
Présence du Château d’Heurtebise avec ses jardins et plans d’eau et bosquets.
10° Carte de l’état-major relevé vers 1859 (avec le chemin de fer mais avant le canal)
Point remarquables :
Le Bras Saint Arnoult est encore complet
Les concessionnaires du pont à péage font construire le pont en charpente d’acier forgé
Le chemin de fer Paris-Meaux dispose d’une station en pleine nature pour desservir Chelles et Gournay
Le Canal ne sera inauguré qu’en 1865, ses premiers terrassements commencés en 1848 ne sont pas dessinés.
11° Extrait de la carte topographique type 1900, « Paris et environs »
Points remarquables :
Une zone portuaire a été aménagée dans la rive droite du canal de Chelles
Le petit pont de Chetivet sur le canal permet d’entrer dans Gournay directement quai de Chétivet venant du Tramway Nogentais.
Le quai de Chétivet, zone de promenade arborée était la zone touristique et gastronomique de l’époque avec la maison Arnout et son hôtel restaurant du Progrès, la maison Régnier et près du pont de Gournay la maison Max, anciennement Émile pour les banquets.
Le lotissement dit du domaine du Prieuré-Château Blanc est déjà bien bâti
La Sauleraie n’est pas terminée. Les anciennes carrières des moines de la rue des carrières (rue Roger Ballu), pas encore remblayées, sont pleines d’eau.
Le Bras Saint Arnoult est encore complet et en pointillé un ruisseau s’y déverse de temps en temps après un zig-zag entre les parcelles agricoles Le Ru de Nesles semble pourtant se terminer au Puits Perdu
12° Extrait de la carte de PHEC Plus Hautes Eaux Centennales calqué sur la carte d’état-major de 1859
Lien URL Permanent
Points remarquables :
Les plus hautes eaux « centennales » datent en fait de 1910.
Il est intéressant de calquer la carte de PHEC avec la carte d’état-major d’avant l’urbanisation de Gournay-sur-Marne (1859)
À noter le centre du domaine du Prieuré où se trouvait le Château Blanc et les potagers est hors d’atteinte des plus hautes crues, ce qui donnait de la valeur à ces terrains
À Gournay, très peu de vignes pouvait échapper aux inondations sur la pente du côteau contrairement à Champs.
Photo aérienne infra rouge : 2023
L’urbanisation de Gournay est quasiment terminée, même en zone inondable, elle est dominée par des pavillons.
Contre intuitivement c’est la végétation qui ressort en rouge, la couleur qui marque les zones les plus fraiches et surtout les moins imperméabilisées sur cette photographie aérienne infra rouge de 2023.
Des cartes très précieuses pour illustrer l’histoire de Gournay en libre-service sur internet et nos commentaires.
1° La carte de l’atelier Cassini 1685 environ
(assemblage par Géoportail de la carte Cassini de Noisy et de celle de Champs)
Points remarquables :
La rive droite de Gournay s’appellait Petit Paris, signifiant alors « petit port ». En aval de ce port le voiturier d’eau (marinier) ou le flotteur de bois rentrait dans la partie fluviale de la Hanse des marchands, la confrérie fluviale qui percevait les droits de passage et de stationnement.
Le pont de 1563 à hauteur du fort qui a été détruit en 1592 par les protestants a été reconstruit en bois sur les vieilles butées en maçonnerie au frais de la Ville de Paris par l’ingénieur Christoffle Marie en 1614. Mais il souffrit encore pendant la Fronde, il fut incendié en 1649. Un bac le remplacerait dorénavant à l’emplacement de l’ancien pont.
P de Gournay signifie Prieuré de Gournay : à noter la Présence d’un service de bac signalé en face du prieuré, bien en amont du Bras Saint Arnoult.
Le ru de Nesles n’y est pas dessiné.
2° Extrait de la carte « Les environs de Paris dressés et dédiés à Mgr le Dauphin » par de Fer
Nicolas de Fer topographe royal (1647-1720) éditeur Desbois son petit-fils vers 1704
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530856785
Points remarquables :
Présence d’un pont dont la partie centrale est enlevée (trémie mobile ou détruite)
Un fortin est dessiné sur la rive droite face au pont. Les moulins à eau ne sont pas signalés.
Le bras Saint Arnoult coupe la rive gauche de Gournay en deux. La « paroisse est à cheval sur le bras »
Au sud du mot Prieuré figure « la Chapelle » qui correspond peu ou prou à l’emplacement de la léproserie.
3° Extrait des « Environs de Paris » par N.de Fer et P .Starkman graveur 1705
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8491998p/
Une variante où le pont a complétement disparu, mais il reste un fortin rive droite qui marque l’embarcadère du Bac.
4° L’Archevêché de Paris par ordre du Cardinal de Noailles
Auteur : Fer, Nicolas de (1647-1720) et Danet, Guillaume (1670?-1732). Éditeur : Danet 1728
https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0000855729/v0001.simple.selectedTab=record
À noter : Gournay fait partie du doyenné de Lagny, au sein de l’archidiaconé de Brie dans l’archevêché de Paris.
Points remarquables
Il ne reste du pont que la trace d’un grattage mais on a laissé la mention « Pont de Gournay » parce qu’en 1728 il restait l’espoir qu’il soit rebâti
Symboles d’un moulin à eau sur l’île de Baubigny et d’un second sur la rive droite à Chelles.
Le transfert de l’église paroissiale sur la rive gauche du bras Saint Arnoult n’est pas encore inscrit sur la carte. Présence du Prieuré et de la chapelle de la Léproserie.
Le ru de Nesles n’y figure pas.
5° Environs de Paris, dressés sur les cartes topographiques du Sr Roussel de la Vigne Georges Louis, graveur , et du Sr Le Rouge ingénieurs géographes.
Edition Le Rouge 1730-173..
Points remarquables :
La Marne a encore un grand nombre d’îlots en amont du Prieuré.
Le parc du château d’Élise de Court de la Bruyère a l’air encore inachevé.
La ferme a été déplacée rive gauche du Bras Saint Arnoult.
Le bac est signalé, les moulins ne sont pas indiqués.
Comme sur la carte de l’abbé de La Grive, le ru de Nesles a deux confluents
Une croix semble signaler l’emplacement de la léproserie
6° Environs de Paris par l’abbé Jean De Lagrive
Carte topographique des environs de Paris levée et gravée par M. l’abbé Delagrive de la Société des Arts Auteur : Delagrive, Jean (1689-1757). Cartographe Éditeur : chez l’auteur Cloitre St Benoit (Paris) Date d’édition : 1731
Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530529879/f1.item.zoom#
Les deux débarcadères du bac sont signalés une vingtaine de mètres en amont du Bras St Arnoult. Une voie plantées d’arbre mène de l’église au bac et passe devant le petit bâtiment du péage. Le Ru de Nesles se divise en deux bras, le plus à l’ouest se jette dans le Bras Saint Arnoult, le plus au nord se jette dans la Marne à hauteur de l’Isle de Gourna.
En amont du confluent nord du Ru de Nesle, signalement d’un moulin sur l’Isle de Gournay
Le Prieuré comprend encore un cloître carré au sud de sa chapelle.
Un carré signale l’emplacement de la maladrerie sur la route de Champs
6 bis Delagrive geographe de la ville de Paris 1740 Harvard Library
Environs de Paris : levés geometriquement
Lagrive, Jean de, 1689-1757. / [Paris] : De l’imprimerie de Charbonnier, rue S. Jacques au Chariot d’or
« Dediés à M. le Marquis de Vatan, prevôt des marchandes et à Mesrs. les Echevins, de la ville en 1740. »
7° Atlas de Trudaine 2ème vol. Date d’édition entre 1743 et 1763
(L’édition est probablement antérieure au décès du Vice-Amiral de Court en 1752).
Auteurs : Mérault de Villeron, Charles-René (1714-1763). Trudaine, Daniel-Charles (1703-1769). Chambre royale des bâtiments, ponts et chaussées de France.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b59695885/f7.item
Points remarquables :
Le parc du château de Gournay est paysagé et aménagé selon les fantaisies d’Élisée de Court de la Bruyère, la carte reproduit dans le détail ses animations.
La ferme (agrandie) et les potagers sont maintenant sur la rive gauche du bras Saint Arnoult
L’église a été transférée rive gauche du Bras Saint Arnoult, elle est bien dans l’axe Sud Nord .
Le domaine du Prieuré vient d’être aménagé à la française par un des successeurs de Lenotre pour l’abbé Dangeau qui a fait raser le cloître des bénédictins.
Le château d’Heurtebise est représenté ainsi que son parc paysagé à l’anglaise mais sans plan d’eau. Le Ru de Nesles n’apparait pas.
L’accès au bac est représenté encore dans l’île de Baubigny, avant que De Court ne le repousse en amont du Bras Saint Arnoult et ne fasse construire la maison du péage rive gauche du Bras.
8° Carte des environs de Neuilly par Hugnin d’après l’Abbé de la Grive
Auteur : Hugnin, Alexandre-François (1730.-1795) Éditeur : Hugnin Date 1775
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53192606x/f1.item.zoom#
Points remarquables :
Le Bras Saint Arnoult est encore complet. Le service du bac est accessible en amont du Bras Saint Arnoult à l’emplacement du Pont Charles de Gaulle. La maison du péage est dessinée
Le cloître du Prieuré (de forme carré) est encore dessiné au sud de la chapelle du 11ème.
Le symbole du moulin à eau du Prieuré de Gournay est dessiné rive gauche (près de l’emplacement du Capuccino) mais il est aussi mentionné un « moulin de Chelles » en face sur la rive droite.
L’aménagement du parc du défunt châtelain Vice-Amiral Elisée de Court de la Bruyère propriétaire depuis 1719 à sa mort en 1752 n’a pas changé.
L’église Saint Arnoult qui a été déplacée en 1720 sur la rive gauche du Bras Saint Arnoult est encore dessinée par erreur orientée (tournée vers l’orient).
Le ru de Nesles est rarement aussi nettement dessiné. Il a deux confluences : une dans la Marne à hauteur du moulin des moines (aujourd’hui le Cappuccino, par pure coïncidence me dit-on) et l’autre au milieu du Bras Saint Arnoult.
L’ancienne léproserie de Gournay est représentée par un petit carré sur la route de Champs mais n’ayant plus de chapelle elle a certainement changé d’usage.
Comme l’église, la ferme du château et ses communs sont désormais sur la rive gauche du Bras Saint Arnoult. Le château d’Heurtebise en construction, n’est pas encore dessiné.
9° Carte de l’état-major environs de Paris 1818-1824 source Geoportail
Points remarquables :
Est dessiné en surcharge sur la carte le pont à péage qui vient d’être construit en 1829 sur deux piles et des culées en maçonnerie. Le pont est élevé, on y accède par deux longues rampes. Le pont s’élève à l’ancien emplacement du bras Saint Arnoult. Les concessionnaires de Levis de Ventadour et Barrés du Molard l’ont réalisé en charpente mixe fer et bois.
L’amont du Bras Saint Arnoult coule plus ou moins (selon les crues) dans une galerie de maçonnerie qui débouche à l’air libre dans le parc du château rouge et ensuite reprend son lit. Dans l’ancien parc du château ne figurent que l’étang et le reste du « Montparnasse » du Vice-Amiral de Court et la grande allée est ouest bordée d’arbres
Au nord-est du Prieuré, Il y a le long de la Marne un patis (pour le pâturage) important qui prospère sur les alluvions jusqu’à Champs-sur-Marne
Il y a un étang dans le domaine du prieuré auprès du nouveau pont. C’est probablement là qu’ont été prélevés des matériaux pour réaliser la forte rampe du pont. A-t-il été utilisé pour la pisciculture.
Le Bras Saint Arnoult va de la Marne à la Marne, s’y déverse parfois l’ancien branche ouest du ru de Nesles.
Les aménagements du parc du Prieuré ont été refaits à neuf par Jean Népomucène Nast qui a rénové le Château Blanc (ancienne demeure du prieur commandataire).
Présence d’une assez grosse ferme à vocation d’élevage.
Présence du Château d’Heurtebise avec ses jardins et plans d’eau et bosquets.
10° Carte de l’état-major relevé vers 1859 (avec le chemin de fer mais avant le canal)
Point remarquables :
Le Bras Saint Arnoult est encore complet
Les concessionnaires du pont à péage font construire le pont en charpente d’acier forgé
Le chemin de fer Paris-Meaux dispose d’une station en pleine nature pour desservir Chelles et Gournay
Le Canal ne sera inauguré qu’en 1865, ses premiers terrassements commencés en 1848 ne sont pas dessinés.
11° Extrait de la carte topographique type 1900, « Paris et environs »
Points remarquables :
Une zone portuaire a été aménagée dans la rive droite du canal de Chelles
Le petit pont de Chetivet sur le canal permet d’entrer dans Gournay directement quai de Chétivet venant du Tramway Nogentais.
Le quai de Chétivet, zone de promenade arborée était la zone touristique et gastronomique de l’époque avec la maison Arnout et son hôtel restaurant du Progrès, la maison Régnier et près du pont de Gournay la maison Max, anciennement Émile pour les banquets.
Le lotissement dit du domaine du Prieuré-Château Blanc est déjà bien bâti
La Sauleraie n’est pas terminée. Les anciennes carrières des moines de la rue des carrières (rue Roger Ballu), pas encore remblayées, sont pleines d’eau.
Le Bras Saint Arnoult est encore complet et en pointillé un ruisseau s’y déverse de temps en temps après un zig-zag entre les parcelles agricoles Le Ru de Nesles semble pourtant se terminer au Puits Perdu
12° Extrait de la carte de PHEC Plus Hautes Eaux Centennales calqué sur la carte d’état-major de 1859
Lien URL Permanent
Points remarquables :
Les plus hautes eaux « centennales » datent en fait de 1910.
Il est intéressant de calquer la carte de PHEC avec la carte d’état-major d’avant l’urbanisation de Gournay-sur-Marne (1859)
À noter le centre du domaine du Prieuré où se trouvait le Château Blanc et les potagers est hors d’atteinte des plus hautes crues, ce qui donnait de la valeur à ces terrains
À Gournay, très peu de vignes pouvait échapper aux inondations sur la pente du côteau contrairement à Champs.
Photo aérienne infra rouge : 2023
L’urbanisation de Gournay est quasiment terminée, même en zone inondable, elle est dominée par des pavillons.
Contre intuitivement c’est la végétation qui ressort en rouge, la couleur qui marque les zones les plus fraiches et surtout les moins imperméabilisées sur cette photographie aérienne infra rouge de 2023.