Nos cartes favorites
Des cartes très précieuses pour illustrer l’histoire de Gournay et ses environs
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Cartes de l’atelier Cassini datant environ de 1685. Ici c’est un assemblage par Géoportail de la carte Cassini de Noisy et de celle de Champs.
Points remarquables :
La rive droite de Gournay s’appelle Petit Paris, signifiant « petit port ». En aval de ce port le marinier ou le flotteur de bois rentre dans la partie fluviale de la hanse des marchands, la confrérie fluviale qui impose par privilège royal ses règles et ses tarifs.
Le pont à hauteur du fort qui a été détruit en 1592 par les protestants n’a pas été reconstruit.
P de Gournay signifie Prieuré de Gournay
Présence d’un service de bac signalé en face du Prieuré
Le ru de Nesles n’est pas dessiné. L’échelle ne permet pas de distinguer d’éventuels moulins des moines de Gournay dans le Bras Saint Arnoult ou dans la Marne.
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Carte des environs de Paris à l’usage de Monseigneur le Duc de Bourgogne en 1696
Edité à Paris, H. Laillot
source Institut Paris Région
La carte montre que le pont de Gournay-sur-Marne est alors le seul pont entre celui de Lagny et le pont de Saint-Maur.
Les voies ne sont pas tracées.
Les environs de Paris dressés et dédiés à Mgr le Dauphin
Nicolas de Fer topographe royal (1647-1720) éditeur Desbois, son petit fils, vers 1704.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530856785
Points remarquables :
Présence d’un pont dont la partie centrale est enlevée (trémie mobile) ou détruite.
Un fortin est dessiné sur la rive droite face au pont. Les moulins à eau ne sont pas signalés.
Le bras Saint Arnoult coupe la rive gauche de Gournay en deux. Le village est « à cheval sur le bras ».
Au sud du mot Prieuré figure « la Chapelle » qui correspond peu ou prou à l’emplacement de la léproserie.
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Extrait des « Environs de Paris » par Nicolas de Fer et P. Starkman, graveur, 1705
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8491998p/
Une variante où le pont a complétement disparu, mais il reste un fortin rive droite qui marque l’embarcadère du Bac.
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L’Archevêché de Paris par ordre du Cardinal de Noailles
Auteur : Fer, Nicolas de (1647-1720) et Danet, Guillaume (1670?-1732).Éditeur : Danet 1728
https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0000855729/v0001.simple.selectedTab=record
À noter : Gournay fait partie du doyenné de Lagny, au sein de l’archidiaconé de Brie dans l’archevêché de Paris.
Points remarquables
Il ne reste du pont que la trace d’un grattage mais on a laissé la mention « Pont de Gournay » parce qu’en 1728 il restait l’espoir qu’il soit rebâti.
Symboles d’un moulin à eau sur l’île de Baubigny et d’un second sur la rive droite.
Le transfert, décidé par le châtelain, de l’église paroissiale sur la rive gauche du Bras Saint Arnoult n’est pas encore retranscrit sur la carte.
Présence du Prieuré et de la chapelle de la Léproserie.
Le ru de Nesles n’y figure pas.
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Environs de Paris, dressés sur les cartes topographiques du Sieur Roussel de la Vigne Georges Louis, graveur , et du Sieur Le Rouge, ingénieurs géographes.
Edition Le Rouge 1730-173..
Points remarquables :
La Marne a encore un grand nombre d’îlots en amont du Prieuré.
Le parc du château d’Élise de Court de la Bruyère a l’air encore inachevé.
La ferme a été déplacée rive gauche du Bras Saint Arnoult.
Le bac est signalé mais les moulins ne sont pas indiqués.
Comme sur la carte de l’abbé de La Grive, le ru de Nesles a deux confluents
Une croix semble signaler l’emplacement de la léproserie
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Atlas de Trudaine 2ème vol. date d’édition entre 1743 et 1763
(L’édition est probablement antérieure au décès du Vice-Amiral de Court en 1752).
Auteurs : Mérault de Villeron, Charles-René (1714-1763). Trudaine, Daniel-Charles (1703-1769). Chambre royale des bâtiments, ponts et chaussées de France.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b59695885/f7.item
Points remarquables :
Le parc du château de Gournay est paysagé et aménagé selon les fantaisies d’Élisée de Court de la Bruyère, la carte reproduit dans le détail ses animations.
La ferme (agrandie) et les potagers sont maintenant sur la rive gauche du bras Saint Arnoult
L’église a été transférée rive gauche du Bras Saint Arnoult, elle est bien dans l’axe Sud-Nord ce qui est très rare à l’époque.
Le domaine du Prieuré vient d’être aménagé à la française par un des successeurs de Lenotre pour l’abbé Dangeau qui a fait raser le cloître des bénédictins devenu inutile puisqu’il n’y a plus de moines.
Le château d’Heurtebise est représenté ainsi que son parc paysagé à l’anglaise mais sans plan d’eau. Le Ru de Nesles n’apparait pas.
L’accès au bac est représenté encore dans l’île de Baubigny, avant que De Court ne le repousse en amont du Bras Saint Arnoult et ne fasse construire la maison du péage rive gauche du Bras.
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Carte des environs de Neuilly par Hugnin d’après l’Abbé de la Grive
Auteur : Hugnin, Alexandre-François (1730.-1795) Éditeur : Hugnin Date 1775
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53192606x/f1.item.zoom#
Points remarquables :
Le Bras Saint Arnoult est encore complet, il démarre 50 mètre plus en aval sur la Marne. Le service du bac est accessible en amont du Bras Saint Arnoult pratiquement à l’emplacement actuel du Pont Charles de Gaulle. La maison du péage est dessinée
Le cloître du Prieuré (de forme carré) est encore dessiné au sud de la chapelle du 11ème.
Le symbole du moulin à eau du Prieuré de Gournay est dessiné en amont rive gauche (près de l’emplacement du Capuccino) mais il est aussi mentionné un « moulin de Chelles » en face sur la rive droite.
L’aménagement du parc du défunt châtelain Vice-Amiral Elisée de Court de la Bruyère propriétaire depuis 1719 à sa mort en 1752 n’a pas changé en 1775.
L’église Saint Arnoult qui a été déplacée en 1720 sur la rive gauche du Bras Saint Arnoult est encore dessinée par erreur orientée (tournée vers l’orient).
Le ru de Nesles est rarement aussi nettement dessiné. Il a deux confluences : une dans la Marne à hauteur du moulin des moines (aujourd’hui le Cappuccino, par pure coïncidence me dit-on) et l’autre au milieu du Bras Saint Arnoult.
L’ancienne léproserie de Gournay est représentée par un petit carré sur la route de Champs mais n’ayant plus de chapelle elle a certainement changé d’usage.
Comme l’église, la ferme du château et ses communs sont désormais sur la rive gauche du Bras Saint Arnoult. Le château d’Heurtebise en construction, n’est pas encore dessiné.
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Carte de l’état-major environs de Paris 1818-1824 source Geoportail
Points remarquables :
Est dessiné en surcharge sur la carte le pont à péage qui va être construit en 1829 sur deux piles et des culées en maçonnerie. Le pont étant élevé pour le passage des bateaux, on y accède par deux longues rampes. Le pont s’élève à l’ancien emplacement du Bras Saint Arnoult. Les concessionnaires de Levis de Ventadour et Barrés du Molard l’ont réalisé en charpente mixe fer et bois.
L’amont du Bras Saint Arnoult coule plus ou moins (selon les crues) dans une galerie de maçonnerie qui débouche à l’air libre dans le parc du château rouge et ensuite reprend son lit. Dans l’ancien parc du château ne figurent que l’étang et le reste du « Montparnasse », monticule faisant belvédère, du Vice-Amiral de Court et la grande allée est ouest bordée d’arbres
Au nord-est du Prieuré, Il y a le long de la Marne un patis (pour le pâturage) important qui prospère sur les alluvions jusqu’à Champs-sur-Marne
Il y a un étang dans le domaine du Prieuré auprès du nouveau pont. C’est probablement là qu’ont été prélevés des matériaux pour réaliser la forte rampe du pont. A-t-il été utilisé pour la pisciculture.
Le Bras Saint Arnoult va de la Marne à la Marne sur environ 1500 mètres, s’y déverse parfois en cas d’orage, l’ancienne branche ouest du Ru de Nesles.
Les aménagements du parc du Prieuré ont été refaits à neuf par Jean Népomucène Nast qui a rénové le Château Blanc (ancienne demeure du prieur commandataire).
Présence d’une assez grosse ferme à vocation d’élevage.
Présence du Château d’Heurtebise avec ses jardins et plans d’eau et bosquets.
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Carte de l’état-major relevé vers 1859 (avec le chemin de fer mais avant le canal)
Point remarquables :
Le tracés du Bras Saint Arnoult est encore complet.
Les concessionnaires du pont à péage font construire un nouveau pont, trente ans après le premier, celui-ci est fait en charpente d’acier forgé
Le chemin de fer Paris-Meaux dispose d’une station en pleine nature pour desservir Chelles et Gournay (plus proche de la station que le bourg de Chelles).
Le Canal ne sera inauguré qu’en 1865, ses premiers terrassements commencés en 1848 ne sont pas dessinés sur la carte..
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Carte Topographique type 1900, extrait de « Paris et environs »
carte issue de l’onglet Culture et Patrimoine de geoportail.gouv.fr
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Points remarquables :
Une zone portuaire a été aménagée en creux dans la rive droite du canal de Chelles.
Le petit pont de Chétivet sur le canal permet d’entrer dans Gournay directement quai de Chétivet venant du Tramway Nogentais dont le terminus est à Gournay à cause de la limite départementale de la concession.
Le quai de Chétivet, zone de promenade arborée était la zone touristique et gastronomique de l’époque avec la maison Arnout et son hôtel restaurant du Progrès, la maison Régnier et près du pont de Gournay la maison Max, anciennement Émile, avec ses terrasses et ses salles pour les banquets.
Le lotissement dit du domaine du Prieuré-Château Blanc est déjà bien bâti
La Sauleraie n’est pas terminée. Les anciennes carrières des moines de la rue des carrières (rue Roger Ballu), pas encore remblayées, sont pleines d’eau.
Le Bras Saint Arnoult est encore complet et en pointillé un ruisseau s’y déverse de temps en temps après un zig-zag entre les parcelles agricoles. Le Ru de Nesles semble pourtant se terminer au Puits Perdu.
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Extrait de la carte de PHEC Plus Hautes Eaux Centennales calquée sur la carte d’état-major de 1859
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Points remarquables :
Les PHEC plus hautes eaux « centennales » datent en fait de 1910. Il est intéressant de calquer la carte de PHEC sur la carte d’état-major d’avant l’urbanisation de Gournay-sur-Marne (1859)
À noter: le centre du domaine du Prieuré où se trouvait le Château Blanc et les potagers est hors d’atteinte des plus hautes crues, ce qui donnait de la valeur à ces terrains par rapport à d’autres.
À Gournay, très peu de vignes pouvait échapper aux inondations sur la pente du côteau contrairement à Champs.
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Photo aérienne infra rouge : 2023
Geoportail.gouv.fr
L’urbanisation de Gournay est quasiment terminée, même en zone inondable. Elle est dominée par des pavillons.
Contre intuitivement c’est la végétation qui ressort en rouge, la couleur qui marque les zones les plus fraiches et surtout les moins imperméabilisées sur cette photographie aérienne infra rouge de 2023.
Remerciements à M. Lucien Follet www.lemarneux.fr pour ses conseils précieux.