L’Hôtel de la Marine Nationale 34 et sa buvette éphémère rive gauche quai Hermann Régnier
L’hôtel de la Marine en 1926-1936

Publicité dans le Guide-Plan du SI de Gournay-sur-Marne 1932
Le propriétaire du fonds de commerce Marcel Lucien WIDHAUER était né à Paris le 17 mars 1893 d’un père menuisier originaire de Bischeim dans le Haut-Rhin. Il avait été porteur de journaux, puis éditeur et finalement restaurateur.
Marcel Lucien Widhauer avait repris, avec son épouse Clotilde Clermont, l’Hôtel de la Marine à M. Jules VIEILLARD. Bien que séparé de la rivière, par le canal, l’hôtel de la Marine situé sur la Nationale 34 avait une clientèle fidèle de pêcheurs parisiens qui lui louait des bateaux sur la Marne, sauvage, non naviguée depuis 1865.

extrait du plan guide du syndicat d’initiative de Gournay 1932

Hôtel de la Marine, terminus du tramway nogentais, n°34 route Nationale
Widhauer a maintenu la traditionnelle activité de location de bateaux de pêche sur des emplacements aux coups amorcés[1] qui avaient du temps de M VIELLARD, fait la réputation du Bar Hôtel Restaurant de la Marine stratégiquement implanté sur la N°34 à l’arrêt-terminus du tramway nogentais.
Ses spécialités restaient la friture de Marne et la matelote d’anguille, régals des parisiens le dimanche.

Marcel Windhauer n’est pas loin d’avoir créé le premier food-truck de Gournay-sur-Marne puisqu’il installait avec sa camionnette une buvette annexe éphémère rive gauche, plutôt en amont de la plage, sur la promenade Hermann Régnier et déployait sa cuisine roulante pour réchauffer les plats de son restaurant et les servir sur des tables pliantes.

Carte L.P.G. Edition Widhauer
Mais on venait aussi chez lui pour guincher puisqu’il faisait bal.
Dans ses publicités il vantait toujours ses fameux bosquets qui ont dû en voir de belles.
Pourtant d’après les recensements de population, son petit hôtel faisait sagement le plein avec une clientèle d’employés du port de Gournay et de l’usine de plâtre de Poliet & Chausson.
Il est décédé prématurément en 1936 à Gournay-sur-Marne, âgé de 43 ans.
La carte postale qui suit est une vue du même établissement une vingtaine d’années auparavant. C’était déjà un terminus de la ligne de Vincennes. Elle permet de mieux voir l’importance de l’établissement.
-
Emplacement aux coups amorcés : le parisien qui arrive le samedi ou le dimanche loue sa barque et son emplacement fixe constitué par deux piquets enfoncés dans la vase. Le loueur de bateaux vient réamorcer tous les jours l’emplacement . Ce qui garantit le succès de la pèche à l’asticot à l’emplacement, le samedi et le dimanche. ↑

19 octobre 2025 @ 22h35
Cest drôle à voir comment Widhauer, ce restaurateur visionnaire, almost a food-truck avant lépoque, a su séduire Gournay. Faut lui faire des excuses pour son camionnette, mais son idée de buvette annexe éphémère était pure génie moderne ! Bien que son Hôtel de la Marine ait surtout attiré des employés de port et dusine, on sent la touche parisienne qui passait, surtout avec ses bosquets et sa fameuse friture. La description des emplacements aux coups amorcés est dailleurs un joyeux mélange de technique pêche et rêverie romantique. Bref, un article qui montre que Gournay a toujours eu de la gourmandise et de linventivité, même si le food-truck initial a été un peu… flottant !tải đồng hồ đếm ngược
23 novembre 2025 @ 10h40
bonjour fidèle lecteur, merci pour votre commentaire. Je ne pense pas qu’un « coup amorcé » soit très romantique. L’amorce permet d’économiser les préliminaires de la pêche, on est loin de la carte du tendre. SLTS Claudius Antonius. PS Suivez nous aussi sur https://www.facebook.com/profile.php?id=61557127465475
20 octobre 2025 @ 2h13
Ah, lHôtel de la Marine ! Un lieu emblématique, certes. On y louait des bateaux pour pêcher sur la Marne, cette rivière sauvage et non naviguée depuis 1865, quelle aventure ! M. Widhauer, ce restaurateur visionnaire, aurait presque créé le food-truck avec sa camionnette, un défi à la traditionnelle activité de la friture et de la matelote. Pourtant, son succès repose sur des emplacements aux coups amorcés et un guincher qui font vibrer les bosquets. Une clientèle demployés, une fin prématurée… Lhistoire de Gournay prend ici des allures de roman flottant !tải video Facebook