Le château de Gournay dans l’Encyclopédie d’Architecture de 1874, article des frères Sauvageot.
« Le Château de Gournay-sur-Marne »
Article de l’architecte L. Sauvageot et du graveur Cl. Sauvageot
La partie historique de cet article n’apporte pas de révélations aux nouveaux visiteurs de gournay-historique.fr, ni aux fidèles adhérents de la SHNGC.
En revanche, la partie « Description », plus technique nous livre le jugement sévère de Louis Sauvageot (1842-1908), un jeune architecte « moderne de 1874 » sur une construction déjà vieille de deux siècles. Les relevés et les gravures sont de son frère aîné Claude Sauvageot (1832-1885).
Les deux semblaient assez intrigués et circonspects à la vue des façades asymétriques, avec ces pavillons de coin aux dispositions variables.
Ces plans de façades assez originaux justifiaient largement l’inscription aux Monuments Historiques du château de Gournay construit en 1680, semble-t-il à la façon de 1612 de l’ancien manoir du fief de Palpoix du seigneur en partie de Gournay qu’il remplaçait.
L’origine de sa construction aurait pu aussi compter un peu pour l’inscription M.H., l’ouvrage ayant été financé par la générosité de Louis XIV (1638-†1715) pour ses très fidèles serviteurs Louis Ancelin, Contrôleur Général de la maison de la reine (frère de lait du roi) dont la mère Perette Dufour Ve Ancelin, a été la première femme de chambre de la reine Marie Thérèse d’Autriche (1638-†1683) et surtout la nourrice royale du roi.
À l’époque de la visite à Gournay des Sauvageot qu’il avait sollicités personnellement, le châtelain Jean François Nast (1792-†1874), qui avait subi les dégradations commises au château, au parc et au village par les wurtembergeois et les prussiens qui occupèrent Gournay de 1870 à 1872, essayait de faire classer son château dans le but secret de le céder comme l’avait fait en 1869 les ayants droits de son frère Henri Jean Nast pour le Château Blanc du Prieuré de Gournay.
Jean François Nast ne réussit, ni à le faire classer par le ministère des Beaux-Arts où il avait beaucoup d’amis, ni à le vendre. Il décédait à 82 ans, le 2 octobre 1874 à Gournay. Ses descendants durent attendre 1923 pour céder le château à un grand lotisseur, la maison Berheim Frères et Fils, qui l’échangea en 1924 contre l’ancienne mairie-école (face à l’église) et une soulte en numéraire à la charge de la commune.
Le château de Gournay ne fut finalement inscrit aux Monuments Historiques que le 16 octobre 1945 par arrêté ministériel. https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00079935
L’article des Sauvageot et les planches de Claude Sauvageot furent publiées en 1874 dans le volume III de l’ Encyclopédie d’Architecture éditions Ve A. Morel et Cie à Paris
Les documents qui suivent sont issus de Gallica et de l’Atlas du Patrimoine et de l’Architecture du 93
Plafond du pavillon sud-ouest au 1er étage
Façade nord ( côté Marne)
Source gallica.bnf.fr