Préhistoire et antiquité à Gournay
Préhistoire : Période de l’an -6000 à l’an -60 avant notre ère
(Du néolithique jusqu’à la Tène D2 – fin de l’âge du fer)
Selon les discussions des archéologistes, au néolithique, le lit principal de la rivière Marne coulait plus au nord qu’aujourd’hui, (existence d’un bras à hauteur de l’avenue Gambetta à Chelles). Ce lit était beaucoup plus large, avec de nombreux paléo-chenaux, coulant entre des terres fréquemment submergées et des zones marécageuses.
En effet à la fin de la dernière grande déglaciation du quaternaire, la Marne était à l’altitude de 60 m NGF (il y a plus de 17.000 ans). Les emplacements des méandres ont pu changer dans les sédiments du « bassin de Chelles », une large vallée allant des terrasses de Champs-Gournay-Noisy au sud jusqu’aux hauteurs de Chelles-Montfermeil au Nord.
Lorsque le nomadisme a été progressivement abandonné, l’habitat sédentaire s’est concentré sur les terres les moins souvent inondées sur les deux rives de la Marne.
Modes de subsistance : la cueillette, la chasse, la pêche.
Exploitation du bois pour la construction, la cuisson, le chauffage, la métallurgie.
Les outils sont en silex, la poterie apparait, puis les outils métalliques vers 3000 av J.C.
Apparition des premières colonies humaines sédentaires pratiquant l’agriculture et l’élevage.
Des fouilles archéologiques de 1980 à 2023 ont mis à jour à Gournay des vestiges et des traces d’occupation humaine sur les secteurs les moins inondables du vieux Gournay à l’âge du fer (entre l’an -800 et l’an -60)
Secteurs des fouilles :
Rue Eugène Carrière
Rd-Pt du Prieuré
Rue Émile Boisseau
Av. Roger Ballu
Av. Nast
Av Joffre
Av. Paul Doumer
Pl Roosevelt
Carte des interventions archéologiques
(Source EVEHA)

L’antiquité : de l’an -50 av. JC à l’an 500 de notre ère.
Présence d’une agglomération gallo-romaine secondaire de l’agglomération de Chelles.

Les habitations sédentaires, les basses cours et les champs arables se situaient sur les terres non inondables et les près d’élevage sur les terres moins inondables.
L’agriculture et l’élevage étaient extensifs
L’élevage laitier : vaches, brebis, chèvres
L’élevage piscicole en étang, la pêche en rivière à la main, ou avec des gords en osiers.
La basse-cour : porc, volailles.
Les plantes médicinales des druides celtes : (potion magique).
La cueillette baies, fruits, etc.
L’exploitation du bois pour la construction, la cuisson (four collectif).
Il existe à Gournay une population sédentaire celte constituée de peuples Parisii.
Des Parisii se sont sédentarisés sur la rive gauche de la Marne entre Lutèce (Paris) et Lagny.
À noter l’appellation depuis la nuit des temps de « Petit Paris » donnée au quartier nord de Gournay-sur-Marne servant de port de transbordement.
Les méandres (sinuosités) de la Marne et de ses bras auraient pu constituer des frontières naturelles entre les Parisii (Parisiens) et les Meldes (Meldois).
Mais la position de Gournay à l’interface de deux peuples favorise sans doute les échanges et l’économie.
Selon Jules César les latins soumettent plus aisément à leur pouvoir les Belges que les Celtes. Autrement dit, les latins classent les Parisii dans les peuples Celtes plutôt hostiles et les Meldois dans les peuples Belges plutôt soumis.

Carte wikimedia de la Gaule au 1er siècle. Gournay à la frontière des Meldi et des Parisii
Les Parisii est le nom du peuple gaulois qui habitait l’île de France et jusqu’à Chelles et à Gournay. Plus à l’est, il y avait les meldois, un peuple belge selon la classification de Jules César, vivant au nord de la Marne.
Etymologie : Parisii s’analyse comme Par(i)-sii où « Par » est un mot celte pour « bateau »
L’ancien nom du quartier du Petit Paris sur la Rive Droite de Gournay est également dérivé de Par.
Le port du petit Paris fut un port de transbordement actif de l’antiquité jusqu’à la canalisation de la Marne en 1865 : la hauteur d’eau dans la zone du gué était trop faible pour une navigation sure des bateaux lourds, il fallait transborder le fret sur des petits bateaux à fonds plats avant la descente et la montée des rapides de la Marne.
Attelage gallo-romain, principal moyen de transport de l’antiquité.
