Les bons coins de pêche aux carnassiers à Gournay en 1920
Les bonnes places pour la pêche au carnassier à Gournay-sur-Marne en 1920
Gournay est bien connu des pêcheurs amateurs depuis l’ouverture de la station de chemin de fer en 1845. La commune a la particularité d’être traversée par la rivière de seconde catégorie, La Marne, réputée vive à cet endroit et depuis 1865 par le canal de Chelles réputé très paisible. La Marne n’étant plus naviguée depuis cette date (mis à part les bateaux du dragueur de sable), les anciens chemins de halage sont devenus des chemins de pêche au coup pour les amateurs de friture, où les poissons blancs viennent attirés par un amorçage quasi permanent juste à la limite des herbes et des nénuphars qui dissimulent les pêcheurs.
Mais les meilleurs emplacements pour les carnassiers au contraire étaient dans le flux du courant, bien au-delà de la portée d’une canne depuis le bord.
Il fallait ancrer sa barque au meilleur emplacement de la rivière avant que les autres pêcheurs n’arrivent. Les meilleurs se trouvaient entre le pont de Gournay et le moulin brulé, où les fonds sont hauts et où abondent les algues. Les archéologues disent qu’ils s’y trouvaient là des passages à gué, avant l’antiquité pendant les basses eaux estivales.
Au fur et à mesure, des perches furent plantées plus ou moins facilement dans le travertin assez dur qui constitue ici le fonds, sous les bancs d’algues qu’affectionnent les carnassiers.
Des hôtels bars-restaurants de Gournay et de Chelles ont même pris l’habitude de louer aux mordus du brochet et des sandres le jour et aux accros aux chevennes, la nuit, des pontons ou des bateaux fichés en Marne à des emplacements de pêche régulièrement amorcés. Tout cela devait forcément se faire en bonne intelligence avec les sociétés de pêche, les riverains, les restaurateurs et les municipalités qui avaient pouvoir de police sur le stationnement des bateaux.
source retronews gallica
Les pêcheurs arrivés de bonne heure par le train ne perdaient pas une minute pour se faire amener en barque à leur ponton ou à leur bateau fiché, réservé depuis plusieurs jours, ou même d’une semaine sur l’autre.
Edmond Schwartz vers 1920 à son emplacement favori Promenade du Patis (future Promenade André Ballu), c’était à la hauteur de l’avenue Faustin Besson, près de sa villégiature gournaysienne. Collection particulière.
Edmond Schwartz faisait la navette pour les amis parisiens. Collection particulière (1920).
L’affiche d’Henri Callot avec son portrait du pêcheur de Gournay-sur-Marne est une caricature des estivants des années 30. Nos pêcheurs des années 1918-1929, n’avaient pas tous un litron de rouge dans la musette.
Je vous invite à revoir notre enquête faite sur cet artiste https://www.gournay-historique.fr/2024/05/11/quelle-peche-la-pub-du-domaine-de-gournay/